Il y a des destinations qu’on garde pour soi. Des lieux “hors des radars”, rencontrés au gré d’un détour ou d’un hasard heureux, où l’authenticité n’a pas encore été abîmée par le tourisme de masse.
Pépites, comme les appelle R., un voyageur de l’ombre qui nous a écrit récemment.
Depuis des décennies, il sillonne le monde. Il en a vu, découvert, ressenti. Mais il n’en parle pas.
Par choix.
Par conviction.
Par protection.
“Je me suis bien gardé d’en parler afin de les préserver.”
R.
Et il a raison.
Dans un monde où l’exposition devient souvent synonyme de dégradation, la tentation de garder le silence est grande.
Ne rien dire, ne rien montrer, ne rien géolocaliser. Pour que ces lieux restent intacts. Invisibles. Saufs.
Mais cela pose deux questions essentielles, que nous lançons ici comme une bouteille à la mer, à tous les passionnés du voyage :
Est-il possible de partager sans dénaturer ?
Est-ce qu’un voyage n’a de sens que s’il reste rare ?
Préserver ou transmettre ?
Il y a ceux qui disent : “moins on en parle, mieux c’est.”
Et ceux qui pensent : “si c’est bien fait, si c’est respectueux, alors partager peut être un acte d’amour.”
La ligne est fine.
Ce n’est pas une question de géolocalisation ou de viralité.
C’est une question de démarche.
Chez DIRECTRAVEL, nous pensons que le voyage peut être un acte de transmission, à condition de s’interroger sur le comment.
Pas pour mettre des lieux “en vitrine”, mais pour soutenir les femmes et les hommes qui y vivent, pour créer des échanges sincères, et pour montrer qu’un autre tourisme est possible :
— un tourisme discret,
— aligné,
— engagé,
— et profondément humain.
Et vous, vous en êtes où ?
Avez-vous, vous aussi, des lieux que vous ne révélez jamais ?
Êtes-vous du genre à dire : “j’ai trouvé un coin incroyable, mais je ne donnerai pas l’adresse” ?
Ou au contraire, à créer le lien, à inviter à découvrir autrement, lentement, en conscience ?
Le débat est ouvert.
Et c’est ensemble que nous pouvons définir une nouvelle façon de voyager, entre silence protecteur et partage éclairé.
Faites-nous part de votre avis, de vos expériences, de vos dilemmes.
L’agora est à vous.
